Selon les parcelles, les régions dont ils sont issus, selon les années auxquelles ils ont été récoltés, les rubans de lin sont tous différents et ils vont être mélangés pour produire un fil le plus régulier possible. Comme un maître de chai assemble plusieurs eaux-de-vie de millésimes différents pour donner à son cognac une qualité et un style constants. Pour les filateurs, c’est un vrai défi car ils peuvent parfois mélanger des lins de 32 lots différents en une seule mèche ! Ces mèches sont ensuite filées de deux manières. Soit « au mouillé », en immersion dans une eau chauffée à 60°C qui aide au glissement des fils. C’est la technique utilisée pour les fils fins qu’on utilise dans l’habillement ou pour le linge de maison. Soit « au sec », ce qui donne des fils plus rustiques, plus épais, plus solides aussi : le type de fils qu’utilise la corderie Palus pour Alphonse. La fibre de lin est très résistante, car c’est un polymère naturel : sa solidité est comparable à celle de la fibre de verre. Mais elle est aussi très souple, respirante, isolante et agréable à porter. Désirable, alors ? Oui, et durable aussi !
C’est quoi, cette boîte de dingues ?
Chambouler en douceur !
Comme au cinéma !
Un bijou sur le fil