Compagnon cordier : ça existe ? Oui : en 1894, le métier existe bel et bien, et c’est pour l’apprendre qu’Alphonse Palus rejoint l’Union compagnonique de Brive ! D’accord : il n’a que 12 ans, mais il a grandi sur une ferme, un endroit où l’on a toujours besoin d’une ficelle pour tuteurer les tomates, d’un licol pour amener les veaux, d’une sangle pour ferrer les chevaux. Alphonse fait son tour de France dans de belles corderies : Rochefort, Nantes, Périgueux et il est reçu compagnon en 1899. Son nom ? La Tendresse du Périgord ! Son chef-d’œuvre ? Une étoile de corde, entourée de cinq septains, cinq cordes sans fin de grosseurs différentes : une merveille, et une prouesse technique !
En 1908, il est prêt à lancer sa propre affaire à Brive. Une boutique avenue Thiers pour vendre la « ficellerie de toutes sortes » qu’il fabrique à l’atelier, boulevard Grivel. Alphonse travaille seul avec un âne. Lui à un bout et l’âne qui fait les aller-retour. Car commettre une corde, c’est comme plier les draps : ça prend de la place et ce n’est pas facile à faire tout seul ! En 1912, il se tient une grande foire internationale à Brive. Alphonse réalise d’autres chefs-d’œuvre, reçoit une médaille d’or, une médaille d’argent, une croix de mérite. Et après ? Après, ce sont d’autres médailles, moins drôles….
Après, c’est la Grande guerre et, comme tous ceux qui en sont revenus, Alphonse n’aime pas beaucoup en parler. On sait juste qu’il était brancardier dans les Ardennes, et qu’il a récupéré nombre de ses compagnons blessés sous les tirs d’obus. Même qu’il était un peu dur de la feuille, après. Ses copains se souviennent d’un gars sympa qui aimait prendre une anisette avec eux, au bar. Sans lui, il n’y aurait pas eu de corderie Palus. Alors on a donné son nom à nos bracelets. Pour le remercier, lui, l’artisan dont la passion et l’immense savoir-faire ont traversé les générations.
Après, c’est la Grande guerre et, comme tous ceux qui en sont revenus, Alphonse n’aime pas beaucoup en parler. On sait juste qu’il était brancardier dans les Ardennes, et qu’il a récupéré nombre de ses compagnons blessés sous les tirs d’obus. Même qu’il était un peu dur de la feuille, après. Ses copains se souviennent d’un gars sympa qui aimait prendre une anisette avec eux, au bar. Sans lui, il n’y aurait pas eu de corderie Palus. Alors on a donné son nom à nos bracelets. Pour le remercier, lui, l’artisan dont la passion et l’immense savoir-faire ont traversé les générations.
La corderie, de Maurice à Annie
C’est quoi, cette boîte de dingues ?
Chambouler en douceur !
Comme au cinéma !